Les VILLARDS d’HERIA (39) OCCUPATION DU TERRITOIRE, CONTINUITE et EVOLUTION
Les sanctuaires des Villards‐d’Héria sont des lieux de cultes de sources, comme le qualifie John SCHEID. Leurs fonctionnements sont intimement liés par l’eau du lac d’Antre alimenté par de nombreuses sources dont l’exutoire est une faille karstique. L’eau circule dans le sous‐sol pour rejaillir un kilomètre plus loin et 100 mètres de dénivelé plus bas au « puit romain » au centre du sanctuaire du Pont des Arches, là où l’eau est sacrée.
Situé en altitude comme l’est aussi le site de Hochscheid (D), le site de VILLARDS pose la problématique de sa fréquentation et de son occupation, de son abandon et sa destruction. Pour son expansion territoriale, Dunod de Charnage y voyait une ville de la taille de Dole. Pour la durée d’occupation, l’analyse des monnaies donne une occupation de ‐50 à 380 après JC. La présence d’un fragment de calendrier gaulois sur les bords du lac d’Antre, identique dans son contenu au « calendrier de Coligny », propose un culte plus ancien. La palynologie étudiée sur des carottes sédimentaires prélevées au lac en 2007 présente un indice pollinique d’anthropisation dès le Néolithique qui croît régulièrement jusqu’à la période gallo‐romaine.
CONTEXTE ET OBJECTIFS
Ce PCR prend son initiative dans les travaux récents réalisés (2008 Nouvel et alii, 2017 Raspail, 2017, Grebot, 2018 Raspail, 2018 Grebot) et ont permis d’avancer sur plusieurs problématiques. Toutefois ces travaux ont également fait émerger de nombreux questionnements qui méritent d’être approfondi pour une meilleure connaissance de ce site et de son environnement.
L’objectif de ce PCR est d’explorer ces pistes. Les résultats pourront contribuer à deux projets de valorisation :
a. Projet de centre d’interprétation in situ ;
b. valorisation des collections dans les expos permanentes du futur musée de Lons.
Avant de mettre en oeuvre une telle réflexion, l’objectif majeur du projet est d’avancer dans la compréhension de chaque site et de leur interaction. Pour ce faire il y a un travail important de recensement des données existantes, déjà amorcé lors des études précédentes, et l’acquisition de
nouvelles données. Le projet prévoit en effet de compléter les éléments bibliographiques et de recenser toutes les données de terrain disponible, de faire un état des lieux des sites et plus particulièrement de dresser l’état sanitaire du sanctuaire du bas (état qualitatif du lapidaire etc.), de
réaliser l’étude exhaustive du mobilier et enfin, de procéder à des prospections extensives afin de mieux appréhender l’environnement
Le projet prévoit de compléter les éléments bibliographiques (Pierre NOUVEL, PCR 2007, Rémy GREBOT, le lac d’Antre 2017), de recenser les données de terrain disponibles, de réaliser l’étude exhaustive du mobilier, de procéder à des prospections extensives afin de mieux en appréhender l’environnement.