Archéologie de la construction – état des lieux du site du « Pont des Arches »

Durant la semaine du 28 octobre au 3 novembre, 8 bénévoles diplômés ou encore en Master ou en licence archéologie ont participé à l’établissement d’un état « sanitaire » du site du Pont des Arches. Chaque mur a fait l’objet d’une étude et d’un relevé, pour tenter de comprendre l’enchevêtrement et les différents niveaux de construction.

Collections ARCHEOLOGIQUE DE Villards d’Héria au musée de Lons

Dans le cadre du PCR sur Villards d’Héria, un des objectifs est de reprendre tout le mobilier des différents fouilles comme les découvertes plus anciennes pour affiner les périodes d’occupation fonction des lieux et des niveaux dans lesquels les objets ont été trouvés.
Une première opération de regroupement et de tri a été effectué sous la responsabilité de Sylvie JURIETTI, responsable de collection archéologique au Musée de Lons et chercheuse associée au CNRS, UMR 6298, ARTEHIS, Dijon.

Vol LIDAR – couverture de 70 km² – 20 avril 2019

La technique du LIDAR (Light Detection And Ranging)permet d’enregistrer les reliefs du sol au centimètre près (planimétrie), en occultant la couverture végétale. Un scanner embarqué dans un aéronef envoie des impulsions laser vers le sol et enregistre chaque écho réfléchi : ceux-ci décrivent la surface du sol, à travers branches et végétation. Un traitement informatique abouti à la création d’un Modèle Numérique de Terrain ou MNT sur lequel on discerne toutes les anomalies micro-topographiques permettant ainsi le repérage de vestiges archéologiques masqués par la forêt (murées, tertres, chemins, bâtiments, mines, etc.).

Le vol pour couvrir 70 km² sur le territoire de Villards d’Héria a été effectué en avril 2019, le premier résultat d’analyse seront connus courant premier trimestre 2020.

le barrage en bois du lac d’Antre

Le cadastre napoléonien, a été établi en 1833 pour la commune de Petit-Villard. Il ne présente pas de barrage en tant que construction, toutefois, on remarque à la sortie du lac, un conduit relativement rectiligne, vers le déversoir, assimilable à une forme de canal.


(extrait du cadastre napoléonien – AD39 – 3P plan 6317)

Pour la construction du barrage en bois, l’accord des propriétaires pour inonder leur terrain est intervenu en 1866.
Avant 1868, « M. CHAVERIA Placide, PERRIN, BESSON Auguste et VUILLERMOZ tous quatre, possédant des usines sur le bief d’Héria » sont « propriétaires du barrage établi à l’origine de la décharge du lac d’Antre. Ils se sont associés pour contribuer aux frais d’établissement du barrage de décharge du lac d’Antre. Cette retenue est utile à tous les usiniers du bief d’Héria indistinctement. Ils ont espéré et ils espèrent encore qu’ils se réuniront à eux pour supporter les charges dont ils ont pris l’initiative ».
En décembre 1868, le barrage est décrit comme suit : « Le barrage, établi au travers du canal de décharge du lac, a pour objet de retenir au-dessus du niveau habituel, un volume d’eau de deux mètres de hauteur que les usiniers, bordant le bief d’Héria, peuvent utiliser en temps de sècheresse. Le barrage en charpente est établi à l’origine de la décharge du lac ; le seuil est placé à ras du fond de ce ruisseau, c’est-à-dire à un niveau bien supérieur au thalweg du lac ; la crête est dévasée à deux mètres au-dessus du seuil. Les eaux ne peuvent s’écouler dans la décharge qu’au moyen d’une vanne ayant 1.09m de largeur sur 0.55m de hauteur ». « La vanne retenant les eaux du lac est constamment levée dans les moments où le bief d’Héria n’est plus alimenté par les sources appelées puits noir et puits blanc pour que les usiniers profitent de l’écoulement de l’eau »(1).

Selon des actes de vente des 31 juillet 1866 et 11 septembre 1867, passés devant Maître MONNET, notaire à Moirans-en-Montagne, les anciens propriétaires du lac, ont donné le droit aux usiniers de Villards-d’Héria d’établir le barrage actuel dont la crête doit être à 1.30m en contre bas de la fiche repère scellée dans le rocher et le seuil à 3.30m en contre bas de la même fiche. Les usiniers peuvent ainsi constituer une réserve sur une hauteur de 2,00 m leur donnant 165.005 m3.


(photo Le Pennec septembre 1989)

(1) AD39, Sp140, usine Chapelan Siméon à Villards d’Héria, procès-verbal de visite des lieux 4 décembre 1868