Une approche instrumentée de la prospection subaquatique.

Le lac d’Antre est un lac naturel dont l’exutoire naturel est en contre bas de deux (1866, 1908), voire trois barrages successifs. Ces deux derniers barrages ont été calibrés pour augmenter le niveau d’eau du lac à chaque fois de 2 mètres supplémentaires. On peut raisonnablement envisager une accumulation importante de sédiments par rapport à la fin du XIXème siècle. En effet la profondeur maximale du lac est aujourd’hui de 7.5m, corrigé de la surélévation on aurait alors un lac avec une profondeur de 3.5 m sans la surélévation.

Cette accumulation est d’autant plus importante dans la période récente, que le barrage n’est plus utilisé pour des lâchers d’eau, qui évacuent en même temps des sédiments.

Un second argument plaide en faveur d’une prospection instrumentée, par le fait qu’une importante végétation s’est développée dans le lac et ne permet donc pas de prospection visuelle efficiente. Le recherche instrumentée oblige donc à une grande rigueur tant sur les relevés que sur les rendus de manière à pouvoir retrouver les points d’anomalie avec le plus de précision possible. C’est dans ce sens que nous avons cherché, contrairement à la pratique habituelle d’un instrument tracté dont on essaye de déterminer la dérive, de trouver un moyen pour enregistrer la position GPS directement sur le flotteur.

Les relevés ont été effectués en bathymétrie, étude de la dureté de fond, sonar à balayage latéral et magnétométrie.

L’utilisation de différents moyens d’enregistrement permet également de valider les principes retenus par le fait que des anomalies sont identifiées sur le même point GPS ou à proximité avec des moyens d’enregistrement différents.

Extrait des résultats des différentes mesures où les points B sont des anomalies indiquées par la bathymétrie, les points E par magnétométrie, les points D par sonar à balayage latéral. on constate que B12 et E25-1 sont localisés quasiment sur le même lieu alors que ce sont des instruments différents qui donnent les positionnements des anomalies. Idem pour E25-1, D31 et B15. (Pour information, la distance entre les + repères est de 75m) – Document R. GREBOT

La méthode et les moyens utilisés semblent valider les mesures, seule une exploration subaquatique permettra de fournir des indications supplémentaires .