plus de 2000 photos

datant des fouilles Lerat à localiser, pour mémoriser les lieux de fouille et les angles de prise de vue.
C’est un travail très chronophage que d’identifier les lieux et comment ont été prises ir jordan 3 whataburger custom les photos pour en enregistrer la position exacte afin de mémoriser définitivement l’information.
Mais ça reste une information très importante en lien avec les écrits des carnets de fouille qui permettent de comprendre le lieu et le niveau de fouille et sa profondeur qui évolue au fur et à mesure des années.
La structure de l’information est à la fois une position dans un plan général avec une fenêtre plus restreinte pour positionner le lieu de la prise de vue et dans un second temps on met en place un flèche qui indique le sens de cette prise de vue.

96 caisses en exportation temporaire en Suisse

pour l’étude des enduits peints issus de fouilles des hospitalia entre 1969 et 1973 à l’Université de Lausanne.

Ce sont des enduits qui sont restés intactes et sans étude depuis leur prélèvement pendant la fouille. Ainsi ils étaient encore emballés dans des papiers journaux des années 1969 et suivantes.

C’est au premier trimestre 2026 que les conclusions de ces études interviendront, y compris avec les graffiti qui ont été identifiés sur les enduits peints

1449 visiteurs en 2025,

soit une augmentation de 70% par rapport à 2024. ce nombre de visiteurs n’inclut la participation au festival IDEKLIC, pour lequel nous avons animé des ateliers à destination des enfants pendant que les parents bénéficiaient d’une visite guidée gratuite.

Une action particulière a été menée en vue d’intéresser des groupes de personnes liées à des associations dont l’intérêt est l’histoire et la patrimoine, mais aussi plus largement à tous les touristes dans les campings, hôtels ou hébergements de la région.

Enfin le référencement du site et de sa proposition de visites guidées, tant au niveau Terre d’Emeraude Communauté que départemental ou régional reste important.

Un balisage sur les principaux accès à Villards d’Héria a été mis en place

16 350 lignes de transcription des textes

des carnets de fouilles de Lucien Lerat entre 1961 et 1982. Il s’agit des carnets de fouilles rédigés par Lucien Lerat chaque jour de fouilles avec une indication des personnes qui interviennent et même du temps qu’il fait fait.
Mais il s’agit pour nous surtout de connaitre les lieux d’intervention, la profondeur des sondages, la stratigraphie rencontrée, et le mobilier qui a été prélevé.
Tous ces éléments complètent la documentation sur le mobilier lui même, qui a fait l’objet d’étiquette dont les mentions sont peu instructives.
Au final, on souhaiterait disposer d’un fichier image qui pourrait localiser les zones de fouilles, année par année, et du mobilier attaché à ces zones d’intervention.
De cette étude pourrait sortir un raisonnement nouveau sur les phasages d’occupation et de construction sur le site du Pont des Arches

15 étudiants ont participé aux fouilles 2025

issus des Universités de Dijon Europe, Paris1 Sorbonne, Montpellier, Lyon2 et Caen. Le principe du recrutement est de mixer des personnes qualifiées en fouille avec d’autres sans expérience pour faire progresser chacun dans l’apprentissage et la transmission. Les niveaux universitaires varient de licence 1 à doctorant ou docteur diplômé. Pour l’année 2026, nous pensons ouvrir à des bénévoles sans formation en archéologie pour une durée plus courte que les 3 semaines de fouilles habituelles afin de pouvoir intégrer des personnes installées localement qui ont un fort intérêt pour la découverte de l’archéologie.

Le cours de la rivière Héria mis en forme par les tailleurs de pierre.

Dans le cadre de la campagne 2025, Eric Gautret a débroussaillé, défriché les rives de l’Héria en amont du Pont des Arches. Appuyé par Sébastien Corniot, il a été permis de remettre au jour de ce qui pourrait être une pile de pont pour un franchissement de l’Héria, vu à l’époque par Albéric Olivier.

Dans un second temps, un brossage des parois a été réalisé par Rémi Landois et Louise Le Bourdonnec. C’est ainsi qu’il a pu être fait la différence en socle rocheux naturel taillé et bloc rapporté pour réaliser le canal qui amène la rivière Héria sous le Pont des Arches.

On distingue nettement les traces laissées par les outils des tailleurs de pierre


(illustration J.P. Adam – la construction romaine)

Carottes sédimentaires analysées en 3D avec un scanner médical

Dans le cadre du PCR, une nouvelle campagne de carottage a été entreprise entre le 20-22 juin 2023 (montage, carottage et démontage compris) pour prélever une nouvelle séquence sédimentaire, susceptible de couvrir une période plus longue que celle de 2006, possiblement incluant la période chronologique correspondant à l’abaissement du niveau du lac au début de l’Atlantique récent. Cette opération de carottage a abouti au prélèvement des 11 premiers mètres de la séquence sédimentaire accumulée au fond du lac d’Antre

L’objectif principal était d’identifier des structures de déformation syn-sédimentaires pouvant être associées à des secousses sismiques dans la région du Haut-Jura

L’utilisation de l’imagerie médicale d’un scanner permet une méthode non destructive qui repose sur l’émission de rayons X et la mesure de leur atténuation en fonction de la densité du matériau traversé. Appliquée aux carottes sédimentaires, elle permet de distinguer des contrastes internes invisibles à l’œil nu et de produire une imagerie tridimensionnelle des dépôts.

Les données obtenues ont révélé des horizons sédimentaires décalés et des structures de déformation caractéristiques (fractures, micro-failles, plans de cisaillement), permettant d’établir un inventaire détaillé des perturbations dans la séquence.

Un outil puissant pour l’analyse sédimentaire
L’intérêt du CT-scan va cependant bien au-delà de la seule paléosismologie. Cette méthode s’impose aujourd’hui comme un outil majeur dans l’analyse sédimentaire pour plusieurs raisons :
• Observation fine et non destructive : contrairement à une simple description macroscopique ou à lames minces, le CT-scan conserve l’intégrité des carottes, ce qui permet d’effectuer plusieurs analyses complémentaires sur un même échantillon avant même d’ouvrir les carottes sédimentaires.
• Détection de structures subtiles : plis microscopiques, laminations obliques, lentilles, microfractures ou variations granulométriques peuvent être identifiées grâce aux contrastes de densité.
• Analyse volumétrique : en offrant une vision 3D continue, la méthode permet de dépasser la simple coupe transversale et de reconstituer la géométrie complète des structures sédimentaires.

Extension de la fouille de Jean Louis Odouze (1696-1973) sur les HOSPITALIA

Sur la commune des Villards d’Héria, à quelques centaines de mètres du site du sanctuaire du Pont des Arches, a été fouillé entre les années 1969 et 1973 un bâtiment qui a été qualifié d’hospitalia.

Ce bâtiment présente deux états différents maintenant bien documentés et présentés dans un rapport déposé en décembre 2024, complété en 2025. L’étude de la documentation ancienne mise à disposition par M. Jean Louis Odouze a permis une mise en forme des données dans le cadre du SIG développé pour les résultats du PCR « Villards d’Héria, occupation du territoire, continuité, évolution ». Parallèlement, l’étude du mobilier issu des fouilles a été menée. Jusque-là, le mobilier était resté dans les conditionnements sortis des fouilles (1969-1973) et les enduits peints étaient restés emballés dans le papier des journaux quotidiens de l’époque.

La mise en forme de ces résultats a été conduite par Rémi Landois, dans le cadre du PCR coordonné par Rémy Grebot. C’est par sa connaissance du dossier, que Rémi Landois a porté le projet de ce sondage de 2025, en qualité de RO.

Les résultats des fouilles (1969-73) présentent un bâtiment qui dans son dernier état mesure 50 m de long, ouvert sur une galerie extérieure au nord, et organisé sur une cour à portique au centre de l’ensemble. La fouille s’est arrêtée au sud, à la limite de la propriété de la commune des Villards d’Héria, le propriétaire de la parcelle voisine refusant toute intervention archéologique sur son terrain. Ce n’est qu’en 2020, que l’héritière de la parcelle a autorisé des prospections géophysiques, suite à une coupe blanche de l’ensemble des résineux plantés dans les années 1970.

Préalablement aux relevés géophysiques, un broyage de la végétation a été nécessaire, sur l’ensemble de la parcelle, pour araser les souches et présenter une surface plane. Ces prospections ont montré la potentielle continuité du bâtiment fouillé par J.L. Odouze sur la parcelle située au sud.
Dans le courant de l’année 2023, l’association Onno archéo a fait l’acquisition des parcelles A659 et A503 afin que celles-ci ne tombent pas dans les mains de personnes hostiles à la recherche archéologique sur la commune des Villards d’Héria.

Une seconde opération de géophysique géoradar a été conduite 2024 sur le terrain de la commune parcelle A628 afin de connaitre l’état de conservation des zones fouillées entre 1969 et 1973 qui ont été remblayées. Les murs sont visibles et permettent donc un repositionnement exact du bâtiment, ce qui jusque-là n’était pas le cas.
Le projet de sondage 2025 portait sur une zone rectangulaire de 8 m de large sur 15 m de long, pour une superficie de 120 m². La surface a été étendue en cours de fouille en accord avec le SRA.

L’huitre dans l’alimentation à Villards d’Héria à l’époque romaine.

Lors des fouilles 2025, dans la continuité des hopistalia, partie sud-ouest, de nombreuses coquilles d’huitres ont été mises au jour.
Avant même d’envisager leur étude, voyons ce qu’il en est dans un contexte plus large au travers de l’émission de la terre au carré, France inter.

https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/la-terre-au-carre/la-terre-au-carre-du-mardi-04-fevrier-2025-3542144

Mathieu Vidard : je parlais tout à l’heure des romains, est-ce qu’on on leur doit le come-back de l’huître un petit peu dans cette période de l’histoire
Catherine Dupont : on va on peut dire ça clairement, parce que, même mes collègues archéologues, dès qu’ils trouvent sur une fouille beaucoup d’huitres, en fait, tout de suite, bah voilà, on sait que c’est du Romain.
Mathieu Vidard : Ah bon pourquoi ?
Catherine Dupont : oui parce qu’en fait, il y a des consommations importantes, dès qu’il y a un fossé, il y en a de très grandes quantités ; alors avant donc, on avait les chasseurs-cueilleurs après on a les agriculteurs qui en consomment un petit peu mais pas beaucoup ; on voit très clairement qu’avec l’influence des romains, ça devient à la mode et ça devient un challenge technique, c’est-à-dire qu’il va falloir transporter l’huître très rapidement pour la consommer fraîche et en fait c’est un marqueur social. C’est à dire que quelqu’un qui n’a pas beaucoup d’argent qui vit dans les terres n’aura pas les moyens d’en consommer. Ça coûte super cher. Du coup on a on a une explosion de la consommation avec des huitres qui sont très grosses et le commerce aussi en archéologie on a des gens qui consomment des huitres sur le littoral. on le voit bien, il va falloir les nettoyer les calibrer pour les commercialiser, donc on voit bien la différence entre des gens qui mangent des huitres près de la côte et ceux qui la commercialisent.
Mathieu Vidard : Et comment on les transporte alors ces huîtres ?
Catherine Dupont : Il y a des y a des charrettes, c’est avec les chevaux, les charrettes. Et avec les romains il y a aussi le développement des voies de communication et du coup tout va en fait de pair.
Mathieu Vidard : Mais enfin, on le fait pas en toutes les saisons, j’imagine parce qu’il y a des risques sanitaires ?
Catherine Dupont : non alors apparemment ils pouvaient, comment dire les transporter toute l’année mais c’est vrai que l’hiver était quand même plus compatible.
Après on sait qu’il y a des moyens de de conservation. Les romains étaient très friands du Garum. C’est une sauce qui est faite à partir de la dégradation du poisson. Justement dans mes recherches, on essaie de voir s’ils n’y ont pas incorporé aussi l’huître.
On peut aussi sécher l’huître pour ensuite la réhydrater dans des bouillons.